Pour bien répondre à cette question, laissez-moi vous raconter un peu ma vie... Juste un peu, promis.
Ma vie entre deux mondes
D’un côté, je suis enseignant et techno-pédagogue. Dans ce cadre, je vulgarise et enseigne l’utilisation de divers outils numériques à mes collègues, parmi lesquels… l’IA générative. De l’autre côté, je suis thérapeute, spécialisé en hypnose et en PNL. Comme tout indépendant, une part de mon travail touche au marketing, et là encore, l’IA générative s’est révélée un allié précieux pour gagner du temps et optimiser mes efforts.
Et puis, il y a ce qui lie tout ça (et d’autres facettes de ma vie que je garde pour moi) : la curiosité, la créativité et l’apprentissage. Des domaines dans lesquels l’IA brille et attise ma curiosité… tout en éveillant ma vigilance.
Les dangers de l’IA : un trio à surveiller
Je ne suis pas un fan aveugle de la technologie. L’IA, comme toute révolution technologique, a ses dangers. Et si on laisse de côté les scénarios à la Skynet (Sarah Connor, si tu nous lis…), ils se regroupent pour moi en trois grandes catégories : environnementale, sociale et créative.
1. L’impact environnemental
L’IA est une ogresse énergétique. Pour entraîner un modèle comme GPT, la consommation d’énergie est astronomique, et une seule requête consomme trois fois plus d’énergie qu’une recherche internet classique. Pas anodin, non ? Alors qu’on cherche à limiter nos émissions carbone, l’IA pourrait bien devenir une source majeure de pollution numérique.
2. Le bain de sang social
L’IA suit la même trajectoire que les révolutions industrielles précédentes : après les travailleurs manuels remplacés par des machines, ce sont les travailleurs intellectuels qui sont sur la sellette. Rédacteurs, traducteurs, graphistes… Qui sera le prochain ?
3. Le risque d’atrophie créative
En déléguant trop à l’IA, nous risquons de laisser notre créativité s’endormir. Une imagination non nourrie se flétrit comme une plante sans lumière. Et si, à force, nous devenions incapables de produire quoi que ce soit sans assistance algorithmique ?
Et pourtant… Refuser l’IA est-il la solution ?
On pourrait être tenté de rejeter l’IA pour ses excès. Mais soyons réalistes : à moins d’un Jihad Butlérien façon Dune (vous avez la réf ?), nous sommes entourés par ces outils. Le nier, c’est ignorer leur potentiel.
L’IA peut aussi être une alliée puissante, si elle est bien utilisée. Voici trois pistes pour voir les choses différemment :
Une alliée contre les défis complexes
Oui, l’IA consomme des ressources, mais elle peut aussi nous aider à relever des défis environnementaux colossaux. Imaginez gérer un réseau européen d’énergies renouvelables sans l’aide d’algorithmes pour optimiser la production et la distribution.
Une coach pour notre créativité
Loin de tuer la créativité, l’IA peut l’encourager. C’est une partenaire de ping-pong créatif, fournissant des idées, des angles ou des suggestions à enrichir. L’humain reste au centre du processus, mais il gagne en perspective.
Une opportunité de réinvention sociale
L’IA pourrait nous libérer des tâches répétitives et fastidieuses, comme la machine à vapeur l’a fait au XIXe siècle. Mais tout dépend de qui possède l’outil. Si l’IA reste entre les mains d’un petit nombre, elle risque de creuser les inégalités. En revanche, si elle est considérée comme un bien commun, elle pourrait transformer nos sociétés de manière inclusive et bénéfique.
L’IA : un bien commun à revaloriser
Paradoxalement, l’IA a été entraînée à partir de données collectives, souvent personnelles, issues de nos recherches, publications et interactions. Ces données pourraient être vues comme un bien commun. Pourquoi alors laisser ses bénéfices à un petit nombre d’entreprises ?
Dans un monde idéal, l’IA serait utilisée pour servir la majorité, pas pour enrichir une minorité. Elle pourrait, par exemple, être un outil de diagnostic médical, laissant aux humains les dimensions d’accompagnement et d’empathie. Elle pourrait aussi analyser des systèmes complexes tout en nous permettant de cultiver ce qui nous rend uniques.
Un monde où les compétences humaines brillent
Ce monde idéal nécessiterait que nous valorisions et développions nos compétences spécifiques, celles que l’IA ne pourra jamais vraiment imiter :
La pensée critique : Pour comprendre et interpréter les algorithmes et leurs biais.
La créativité : Pour innover, rêver et réinventer.
L’intelligence émotionnelle : Pour interagir avec les autres avec profondeur et nuance.
L’éthique et la philosophie : Pour réfléchir aux implications de nos choix technologiques.
Qui doit changer en premier ?
Finalement, une question cruciale se pose :
Faut-il attendre que ce monde idéal advienne pour que nous améliorions nos compétences humaines, ou devons-nous développer ces compétences humaines pour que ce monde idéal devienne réalité ?
Personnellement, j’ai ma réponse. Et vous ?
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